307456169_517128860414739_4326975899343477857_n (1).jpeg
307456169_517128860414739_4326975899343477857_n (1).jpeg
307456169_517128860414739_4326975899343477857_n (1).jpeg
307456169_517128860414739_4326975899343477857_n (1).jpeg
307456169_517128860414739_4326975899343477857_n (1).jpeg

PARTAGE LE SITE    -https://www.lecridabidjan.net/  https://www.facebook.com/lecridabidjan/

 

LECRIDABIDJAN.NET

Crise ivoirienne L’ambassadeur Gildas le Lidec livre de lourds secrets sur Gbagbo, Soro et la Licorne

L’ex-ambassadeur de la France en Côte d’Ivoire, sous
le règne de jacques Chirac, SEM Gildas

11089-_39476197_bosses_afp203body
un jour, ses mémoires sur sa carrière
d’ambassadeur et de ses expériences
à travers le monde
entier. Pour sûr, son séjour en
terre ivoirienne entre fin 2002 et
2005, figurera en bonne place si
on en croit des confidences que le
diplomate a bien voulu faire à
l’un de ses compatriotes, journaliste,
officiant sur la place parisienne,
au sujet du président
Laurent Gbagbo, Guillaume
Soro, l’ex-chef de la rébellion et
les leaders politiques de l’opposition
d’alors, Alassane Ouattara et
Henri Konan Bédié. A en croire
Le Lidec, le défi de l’époque auquel
il devait faire face à Abidjan,
était : « comment sortir du chaudron
ivoirien, intact diplomatiquement
et mener à bon port le
processus de Marcoussis qui
s’enrhume au fur et à mesure que
soufflent les vents d’automne ?»
Pour résoudre l’équation, il révèle
que la France, avait mobilisé ses
élites politiques et militaires autour
du slogan : « défendre à tout
prix les accords de paix interivoiriens
de Linas-Marcoussis »
signés le 24 janvier 2003, dans
cette banlieue parisienne. Surtout
que le ministre français des Affaires
étrangères d’alors, Dominique
Galouzeau de Villepin,
depuis sa séquestration à la résidence
officielle du chef de l’Etat
ivoirien, le président Laurent
Gbagbo, en février de la même
année, a été mis sur le banc de
touche. Avec lui, l’ancien ambassadeur
de France en Côte
d’Ivoire, Renaud Vignal, que
Gbagbo aimait d’un amour viscéralement
haineux, a été prié de
faire ses bagages en vingt-quatre
heures et de laisser la place à un
certain Gildas Le Lidec, un autre
socialiste, déterré pour l’occasion
de son bureau au Quai d’Orsay,
où il se rongeait les freins. La
mission de l’homme était claire :
renouer absolument le contact
avec Gbagbo, lui donner des
gages que la France ne l’a pas
lâché, qu’un scénario à la Bozizé
n’était pas conçu pour la Côte
d’Ivoire, lui redonner confiance
et, à l’occasion, fermer les yeux
sur certaines de ses frasques et se
concentrer sur l’essentiel, c’est-àdire
les accords de Marcoussis.
Le diplomate révèle que vu de
Paris,
Gbagbo a fait subir à la France ce
qu’elle n’avait jamais connue sur
le sol africain, en près de cent ans
de présence coloniale. Le 26 octobre
2002, pour ne citer que cette
date, la France a été outragée : les
écoles françaises ont été attaquées,
les bureaux d’Air France
ont été dévastés, la base militaire
française du 43ème BIMA a été
assiégée, le centre culturel français
a été incendié, les abords de
l’ambassade de France ont été
consumés et le drapeau français,
publiquement brûlé. Notre
confrère indique donc que « face
à cette pression de Gbagbo et le
spectre rwandais qu’il faisait sans
cesse planer, Paris a tout misé sur
Le Lidec. Il devait diriger le processus
de paix vers une issue rapide,
vu que le maintien en place
des 3 800 hommes de la force Licorne
avait déjà coûté 3 milliards
d’Euros au contribuable français.
Cet homme devait pacifier
Gbagbo. Le Lidec qui clame partout
: « nous ne défendons pas un
homme, quel qu’il soit. Il s’agit
de refaire l’unité de la Côte
d’Ivoire souvent malgré les responsables
ivoiriens eux-mêmes »,
est pourtant devenu le plus ardent
défenseur du président Laurent
Gbagbo auprès des milieux politiques
français. Et le journaliste
de citer à titre d’exemple que,
lors d’un voyage en France, le
mardi 16 septembre 2005, Le diplomate
français s’est rendu à la
cellule africaine de l’Elysée où il
a eu une séance de travail avec M.
Michel de Bonnecorse, le patron
de cette cellule. A ses interlocuteurs,
il a tenu le discours suivant
: « la rébellion est finie. Les
Forces nouvelles sont déchirées
entre pro-IB et pro-Soro. Le mouvement
n’est plus homogène et va
vers sa déliquescence. Il faut que
la France soit réaliste. Les chefs
pro-IB n’obéissent plus aux ordres
de la branche politique et
s’installent dans une dissidence
qui présage de l’implosion du
mouvement. L’opposition légale
n’arrive pas à se rassembler autour
de la bannière d’une seule
personnalité. Dans ce cas, l’intérêt
de la France est de composer
avec Gbagbo. Sinon ce serait la
guerre civile en Côte d’Ivoire et
le chaos dans toute l’Afrique de
l’Ouest. En plus, Gbagbo s’engage
à préserver les intérêts des
Français en Côte d’ivoire ».
L’ambassadeur français en poste
à Abidjan, avait donc, confie la
source, concocté une stratégie
d’isolement des Forces nouvelles
et de sape de leur image dans
l’opinion publique française.
C’est le sens de la série d’articles
dans la presse française qui peignaient
des Forces nouvelles, le
portrait de brigands de grands
chemins, rançonneurs des populations.
Lors d’une visite de Mme
Michèle Alliot-Marie, il s’était
laissé aller devant les journalistes
français, à des commentaires sur
les ex-rebelles, pillards, voleurs,
violeurs, égorgeurs. Il a dépeint
Soro Guillaume devant l’équipe
du journal « Le Monde » comme
« un chef rebelle à la tête d’un
mouvement de militaires sans militants,
qui craint le désarmement
et qui, pour cela, alimente la surenchère
». Ses « rapports orientés
», bien évidemment, ont conditionné
la politique ivoirienne de
la France. Par exemple, quand la
force Licorne recueille des informations
sur le terrain dans le
cadre de ses missions dans les PC
tripartites ou quadripartites, elle
les remet à l’ambassadeur Le
Lidec, qui s’empresse de les
transmettre à Gbagbo, puis à
l’Elysée. Confidence d’un ministre
des forces nouvelles : « si tu
veux que Gbagbo sache rapidement
une information, parles-en à
Le Lidec. Gbagbo sera informé
dans les minutes qui suivent. »
Mais on saura également que
l’activisme de l’ambassadeur le   
Lidec ne plaisait pas à tout le
monde au sein de l’exécutif parisien,
surtout dans les rangs de
ceux qui avaient visiblement des
atomes crochus avec les ex-rebelles
ivoiriens, notamment
Pierre Mazeaud, président de la
table ronde de Linas-Marcoussis
et ennemi juré du président Laurent
Gbagbo dont il n’a pas hésité
à tordre le bras, en janvier 2003,
à Kléber. De toutes ces confidences,
on retiendra que de tous
les ambassadeurs de la France en
poste à Abidjan, sous Gbagbo,
seul Gildas le Lidec avait pris fait
et cause pour le « Woody » de
Mama. On comprend donc pourquoi
Paris, voulant certainement
aller au bout de son complot
contre le dirigeant ivoirien, a vite
fait de le rappeler par la suite,
Chirac voyant en lui, un obstacle
majeur à la réalisation du plan
commun. Visiblement la guerre   
de la France contre Gbagbo n’a
pas encore fini de livrer ses secrets. 

Aujourd’hui    du  13/05/2014