La Fesaci, centrale syndicale de plus de 97 syndicats a affirmé jeudi, au siège du syndicat autonome du primaire SAEEPCI que si Ouattara n’écoute pas les appels au dialogue pour passer en force
lors du scrutin du 25 octobre, il sera le seul responsable de ce qui pourrait arriver à notre pays.
Aneuf jours du premier tour de l’élection présidentielle,la Fesaci,
centrale syndicale qui revendique 97 syndicats, a déploré hier une situation politique inquiétante et appelé le chef de l’état sortant à
entendre raison.
Sa déclaration a été lue dans les locaux du syndicat
autonome du primaire puisque depuis 2011, les locaux
sont toujours occupés par les milices du pouvoir.
La centrale se dit notamment préoccupé par les conditions qui ne permettent pas l’organisation d’élections transparentes.
« Depuis le début de l’année 2015, des signes perceptibles de tensions et de crispations s’amoncellent au fil des mois et plus
particulièrement, à l’approche du 25 octobre 2015, jour de
l’élection présidentielle. tandis que l’opposition et des candidats
réclament des discussions dans un cadre de dialogue politique
en vue de trouver un consensus sur les conditions, modalités et mesures consensuelles pour une élection crédible,transparente, équitable,démocratique et apaisée, le gouvernement sortant reste
campé dans une logique univoque et intransigeante en refusant
tout dialogue avec son opposition.
Cette situation politique telle que décrite, interpelle la Fédération
fonctionnement des organisations syndicales ainsi que l’existence
du dialogue social entre les partenaires sociaux et le
gouvernement ».
Or, rappelle la Fesaci, « En 1995, en 2000, et en 2010, la crispation de la situation politique était perceptible
à l’approche de la date des élections présidentielles : le
pouvoir et l’opposition ne s’accordaient pas sur les conditions
En 1995, le refus du gouvernement d’alors de mettre en place
une commission électorale etun code électoral consensuels,
a eu pour réplique, le boycott actif organisé par le Front-Républicain sanctionné par une répression qui a abouti à des
morts et à de nombreuses arrestations.
En 2000, l’invalidation de la candidature du président Alassane
Ouattara à l’élection présidentielle par la Cour Suprême a
son côté, avait pris en otage,
M.Honoré GUIE, Président de la Commission Electorale
(COSUR) pour maintenir au pouvoir le Général GUEI par les
armes ; conséquence, plus de 300 morts dont le charnier de Yopougon.
En 2010, alors que le 1er tour de l’élection présidentielle s’était déroulé sans incident, le 2ème tour a été émaillé de violences graves dans certaines régions du pays où des citoyens ont été empêchés d’exprimer leur droit de vote tandis que des personnels commis aux opérations dans les bureaux
de vote, avaient été molestés.
La controverse née de la proclamation mouvementée des résultats
par le président de la Commission Electorale Indépendante (CEI),
M. Youssouf BAKAYOKO, dans le QG de l’un des 2 candidats du
2ème tour, a entrainé une crise postélectorale sans précédent
avec les conséquences connues de tous », s’inquiète le syndicat.
en Côte d’Ivoire constitue un moment de grande inquiétude
pour les citoyens et un danger réel pour la cohésion nationale et pour la sécurité des populations. »
Une semaine avant le scrutin, les choses ne se déroulent pas sous
les meilleurs auspices. C’est pourquoi « nous disons qu’il y a des
risques et qu’il faut s’asseoir pour discuter.
Comprenne celui qui voudra », a d’ailleurs conclu le secrétaire
général Félix Kouamé Kra qui assure user de sa liberté d’expression mais également des pouvoirs
que lui donnent l’article 2 des statuts de la centrale sur son
droit à se prononcer sur toute situation « touchant directement
ou indirectement les intérêts matériels,
moraux, économiques etsociaux de ses membres ».