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Côte d’Ivoire-municipales et législatives 2016: Akoun annonce la participation du parti de Gbagbo

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Laurent Akoun  se confie au micro de Christophe Boisbouvier.(RFI)

Laurent Akoun : Ce que je retiens, c’est qu’on reprend les mêmes et on recommence. Est-ce que la croissance est synonyme de développement ? Lorsque le dernier rapport du PNUD [Programme des Nations unies pour le développement] sur le développement nous indique que la Côte d’Ivoire, sur les 54 pays, occupe le 37e rang…

En Afrique. Je crois savoir également que ce pays, il y a au moins plus de 55% d’individus qui vivent en dessous du seuil de pauvreté.

Vous êtes le président délégué de l’une des deux factions du FPI, celle qui a refusé d’aller à la présidentielle d’octobre dernier. Du coup, on vous a beaucoup moins entendu que votre frère ennemi, Pascal Affi N'Guessan. Est-ce que vous ne regrettez pas ce choix ?

Bien au contraire. Dans une compétition qui était déjà gagnée à l’avance par le maître d’ouvrage, aller à ces élections dans les conditions où d’autres ont voulu accompagner monsieur Ouattara, dans un désert électoral, dans un déni de légitimité, pour nous c’était une mascarade.

A la fin de cette année auront lieu les élections législatives, est-ce que vous allez boycotter aussi ce scrutin, comme celui de l’année dernière ?

C’est-à-dire pouvoir faire campagne à Korhogo comme à Abidjan ?

L’année dernière, c’est six mois à l’avance que vous aviez décidé de boycotter la présidentielle. Cette année, on a le sentiment que vous changez de position. Pourquoi ? Parce que vous ne voulez pas tomber dans les oubliettes ?

Non, non ce n’est pas tout à fait ça. Mais c’est une relative appréciation de la situation, non seulement au sein du Front populaire ivoirien lui-même, mais aussi la situation nationale. En engageant le combat et la pression pour obtenir des conditions moins mauvaises, ça peut nous donner la certitude que nous constituerons le contre- pouvoir institutionnel qu’est un parti politique. Et bien sûr s’il a des élus, ils peuvent jouer ce rôle-là de contre-pouvoir.

C’est un changement de stratégie de votre part. Jusqu’à présent, vous étiez dans une stratégie « Gbagbo ou rien ». Tant que Laurent Gbagbo ne revient pas sur la scène politique, on ne participe à rien. Là visiblement, bien que Laurent Gbagbo soit toujours en prison et que son procès démarre dans quelques jours, vous acceptez d’aller à certaines conditions c’est vrai, mais vous acceptez d’aller aux législatives de cette fin d’année ?

Vous réfléchissez en fait déjà à la présidentielle de 2020 ?

Tout à fait parce que contrairement à ceux qui nous ont toujours vus comme des gens qui disent non, non, non, nous irons toujours aux élections. Le problème, c’est dans quelles conditions nous allons aux élections ? Et surtout par rapport au président Gbagbo, au moment où on venait de nous l’enlever, il était au plan politique et au plan éthique important qu’on prenne le temps d’exprimer notre solidarité vis-à-vis de cet homme-là.

C’est ça. Vous avez marqué le coup en 2015.

Et ça c’est important parce que si nous avions voulu, comme certains, tourner une page, au plan éthique je ne sais pas qui nous sommes parce que c’est au moment où les uns et les autres font face à une adversité des plus incompréhensibles, qu’on se dit mon heure a sonné. Mais il n’y a pas d’heure qui sonne pour un individu. L’heure sonne pour une équipe, pour un groupe.

Vous voulez dire que Pascal Affi N'Guessan y est allé trop vite ?

Vous savez aujourd’hui, nous sommes en désaccord, mais nous n’avons absolument pas d’état d’âme par rapport à ce désaccord-là. Pascal Affi N'Guessan a été pendant longtemps un des compagnons avec lequel nous avons travaillé pour refonder la Côte d’Ivoire. Et ça, c’est ce que nous gardons comme image. Maintenant son approche, sa pratique aujourd’hui, nous respectons sa position. Nous ne la partageons pas.

Mais si demain, vos stratégies se rejoignent à nouveau, pourquoi pas une réconciliation ?

D’abord, notons qu’on ne dit pas en politique « jamais ». Ce n’est pas parce qu’on a eu des déconvenues hier qu’aujourd’hui on doit garder les yeux rivés dans le rétroviseur. Au contraire, quand on regarde devant, le pare-brise, c’est lui qui éclaire le chemin. Et donc ça, c’est notre vision.

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