


J’ai lu l’annonce selon laquelle, de fin juin à fin décembre 2025, deux mille foyers ivoiriens recevront chaque mois un kit alimentaire d’une valeur de 50 250 francs CFA.
L’initiative, nous dit-on, relèverait d’une politique de lutte contre la pauvreté.
Cette politique d’assistance ponctuelle s’apparente pour notre part plus à une stratégie de communication préélectorale qu’à une volonté de lutter contre la pauvreté .
Cela relève plus du buzz tout simplement !
Car ce que nous voyons ici est une goutte d’eau dans un océan de misère : tout au plus 20 000 personnes concernées( si j’envisage 10 personnes par foyer) , sur près de 11 millions d’Ivoiriens vivant dans la pauvreté sont concernés.
Soit moins de 0,2 % de la population en détresse.
Et les 99,8 % restants ?
Que leur propose-t-on ?
Que vont ils nous inventer après décembre ?
D’ailleurs où en sommes nous avec les fameux filets sociaux qui semblent plus avoir bénéficié à des extraterrestres qu’aux ivoiriens ?
Et surtout, que devons-nous penser d’un régime qui, après 15 années de gouvernance ininterrompue, en est encore à distribuer des kits alimentaires comme si le pays était frappé par une crise humanitaire ?
C’est un aveu d’échec. Un constat accablant sur la manière dont la pauvreté a été gérée, voire instrumentalisée, pendant toutes ces années.
Ils avaient tous les leviers entre les mains pour transformer structurellement les conditions de vie des Ivoiriens et ils ont échoués au point d’être réduits à applaudir des colis de vivres comme des trophées de politique sociale.
Il est temps de ne plus confondre action caritative et transformation sociale .
D’ailleurs, comment ce choix des 2 000 foyers se fera-t-il ?
N’est-ce pas là encore une forme déguisée de clientélisme politique, destinée à nourrir leurs militants ou pour en attirer de nouveaux en jouant sur la faim ?
Donner un kit de vivres, c’est soulager un foyer pour quelques jours, c’est bien, mais c’est loin d’être suffisant. Si le gouvernement veut sincèrement aider, qu’il s’inscrive à l’ecole socialiste que nous proposons aux ivoiriens .
Parce que le socialisme, c’est une âme, une dévotion, c’est se battre pour que la terre ne soit plus accaparée par une minorité.
C’est garantir au petit producteur l’accès au crédit.
C’est offrir à chaque jeune diplômé un emploi digne à la fin de ses études.
Le socialisme, c’est une économie au service du plus grand nombre.
Oui être socialiste, c’est s’attaquer aux causes, pas aux symptômes.
C’est réorienter les choix économiques pour briser les chaînes de la dépendance.
C’est considérer la pauvreté non comme un levier électoral, mais comme un scandale moral à éradiquer.
Bref , les fausses solutions qu’ils présentent face aux cruciaux problèmes démontrent qu’ils ont lamentablement échoué et les ivoiriens qui ne sont pas dupes vont en tirer toutes les conséquences…."
LASM Blaise
Citoyen ivoirien
Socialiste
Secrétaire Général Adjoint du PPA-CI