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Burkina : Colonel Denise Auguste Barry « le pouvoir ne nous intéresse pas ».

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Le lieutenant-colonel Isaac Zida, le chef de l’Etat burkinabè, a, dans un communiqué lu ce 2 novembre 2014 par le Colonel Denise Auguste Barry, donné des explications sur la direction que prend la transition politique. Il a aussi indiqué que le pouvoir n’intéressait pas l’armée et que des concertations sont déjà entamées pour mettre en place une transition. Le chef de l’Etat a expliqué les circonstances dans lesquelles un homme a trouvé la mort à la RTB-Télé. A noter que l’ancien président Jean-Baptiste Ouédraogo, le général Gilbert Diendéré, l’ambassadeur des Etats-Unis, Tulinabo Mushingi, ont été, entre autres, reçus avant la déclaration dont voici l’intégralité.

« Peuple du Burkina Faso,

Depuis le déclenchement du processus de transition, le 31 octobre 2014, ils nous a été donné de constater que certains individus continuent de poser des actes de nature à remettre en cause la dynamique de retour à une situation normale observée dans les localités du Burkina Faso

En effet, ce jour 2 novembre 2014, des individus se réclamant de madame Saran Sérémé et du Général Kouamé Lougué, après s’être retrouvés à la Place de la Nation en milieu de matinée, se sont dirigés ensuite vers le siège de la télévision nationale pour annoncer une déclaration installant l’une et l’autre à la tête de la transition.

Vous l’aurez compris. Il s’agit là d’une atteinte au processus de transition en cours et malgré les tentatives de médiation, les manifestants ont opposé un refus catégorique, allant jusqu’à même menacer l’intégrité des équipements récemment remis en état de fonctionnement après les pillages des jours passés. Ils ont été alors dispersés par les forces de sécurité et au cours de cette opération, l’on déplore un mort parmi les manifestants.

Les forces armées nationales tiennent à rappeler qu’elles n’ont jamais voulu interférer sur les activités politiques et que si elles se retrouvent aujourd’hui à assumer le leadership dans le processus de transition à cette étape, cela a été constitutif à l’appel de l’ensemble des forces vives de la nation, notamment dans le sens de la prise de leurs responsabilités face à un chaos qui aurait pu s’installer dans notre pays.

C’est donc un acte hautement patriotique et il apparaît alors incompréhensible que pendant que nous nous attelons à remettre de l’ordre et à assurer la sécurité des biens et des personnes, que des citoyens se permettent ce qu’il convient de qualifier d’acte d’une irresponsabilité totale.

Nous voulons rappeler que si les forces vives pensent s’être trompées, il est encore temps de revenir nous voir, pas par la rue, mais plutôt par la voix empruntée antérieurement, notamment la concertation, l’armée se retirerait alors et laisserait ceux qui pensent à cette étape être à même de faire sortir notre pays de la situation difficile actuelle.

Les enjeux actuels dépassent les simples questions d’égo et d’intérêts individuels des uns et des autres. Chacun est interpellé à contribuer de façon citoyenne à la construction de notre pays dans le cadre du processus de transition et soyez rassurés que personne ne sera écartée.

Par conséquent, tout acte de nature à remettre en cause le processus de transition sera réprimé avec vigueur et fermeté. Pour ce qui concerne les prises de contact, il convient de rappeler que depuis la journée du 1er novembre 2014, les forces armées nationales ont entrepris une série de concertations avec les acteurs de la vie nationale.

Ainsi, la société civile, les partis de l’opposition politique, ont été, entre autres, reçus par le Chef de l’Etat. Il est envisagé demain de rencontrer les autorités coutumières et religieuses, le corps diplomatique et les organisations internationales et plus tard, les syndicats et d’autres composantes de la société.

C’est dire qu’aucun acteur n’a été jusque-là négligé, pas plus qu’un autre aura été privilégié. Par conséquent, nous demandons à ce que l’on nous laisse travailler pour remettre notre pays sur les rails dans l’intérêt de tous.

Le pouvoir ne nous intéresse pas, seul l’intérêt supérieur de la nation prime et l’armée est une institution dont l’honneur, la dignité et l’esprit de sacrifice constituent les vertus sacrées.

Un organe de transition sera mis en place avec toutes les composantes qui seront arrêtées par large consensus et pour une durée qui sera également précisée.

Ouagadougou, le 2 novembre 2014

Lieutenant-colonel Zida Isaac

Chef de l’Etat »