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C'EST DANS LE Quotidien Aujourd'hui PENDANT QUE LA HAINE EST AU POUVOIR…

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Le sulfureux président des victimes proches du RHDP, Issiaka Diaby, a convoyé, le week-end dernier, plusieurs cars au ministère de l’intérieur, sis au Plateau, pour demander l’arrestation de Laurent Gbagbo dès son retour à Abidjan. En cas d’incertitude, ses partisans et lui lanceraient les premiers mouvements de protestation.

Le journal Le Temps a été suspendu le week-end dernier pour trois parutions pour avoir exploité l’information livrée par le site français Mondafrique évoquant la popularité de Laurent Gbagbo. Selon ce site, l’ancien président serait deux plus populaire que son rival, Alassane Ouattara mais pour l’autorité nationale de la presse (ANP) dirigée par un proche du régime, Le Temps a fait croire que le sondage évoqué datait de maintenant alors que le site avait précisé qu’il datait de deux ans. En conséquence, pour cet organe de régulation , le journal a fait de la manipulation.
La presse de l’opposition toujours menacée
Outre la suspension du journal, l’auteur de l’article a écopé d’un retrait de sa carte professionnelle pour 15 jours. La précision faite par Mondafrique est pourtant intervenue le lendemain et probablement après les pressions exercées sur RFI pour faire un démenti. Le Temps ne pouvait donc pas savoir que ce démenti interviendrait mais en Côte d’Ivoire, la suspension des journaux de l’opposition fait partie des freins légaux dont se sépare l’organe de régulation pour mettre les journaux de l’opposition au pas parce que ses dirigeants sont nommés par le président de la République.
D’ailleurs, pour bien comprendre qu’il est plus grave de relayer l’article de Mondafrique que de mettre fin aux provocations d’Issiaka Diaby qui excitent à la confrontation depuis plusieurs semaines, le gouvernement a laissé celui-ci convoyer des dizaines de cars au Plateau. Pour la petite histoire, le régime ne laisse jamais manifester dans cette commune et même l’Eglise catholique n’avait pas été autorisée à faire ce qu’elle avait appelé la marche de la paix en 2019.
Bien au contraire, Issiaka Diaby et un quarteron de fidèles avaient, eux, été autorisés à marcher dans les rues du Plateau le 13 mai dernier pour appeler à la révolte contre l’ancien dirigeant dont ils n’ont que faire de l’acquittement après dix années de détention à la Cour pénale internationale.
Issiaka Diaby prébendé ?
Mais en Côte d’Ivoire, personne n’est dupe. D’ailleurs selon un activiste Cissé Seint qui n’est plus en odeur de sainteté avec le régime, le président des victimes du RHDP aurait reçu 67 millions des mains d’un responsable des impôts proche du régime. Il est en revanche difficile de savoir si une telle information est vérifiée mais une des marcheuses du 13 mai 2021 avait indiqué avoir reçu la somme de 2000 f, ce qui lui paraissait être une bien maigre consolation comparée à ce que le sieur Issiaka Diaby obtiendrait de la part des pontes du régime.
D’ailleurs, le week-end dernier, les manifestants sont arrivés au Plateau dans des cars de transport ou des véhicules de 16 places communément appelés gbaka. Le sieur Issiaka Diaby aurait-il pu les louer de sa proche ? Difficile de croire une telle hypothèse.
D’autant plus que le double discours du gouvernement est connu.
En dehors de ces actes qui portent évidemment atteinte à la paix mais que le gouvernement laisse faire à dessein, il y a aussi que celui-ci entretient aussi volontairement le flou en disant une chose et son contraire sur la date de retour de Laurent Gbagbo. En effet, le porte-parole du gouvernement, Amadou Gon, a indiqué que la date du 17 juin 2021 n’ayant pas été discutée avec le gouvernement, l’on devrait considérer qu’il n’y a pas de date de retour de Gbagbo en Côte d’Ivoire.
Qui commande la Ouattarandie ?
Ce n’est pourtant pas ce qu’avait dit Alassane Ouattara lors du premier conseil des ministres du gouvernement Patrick Achi. Ce jour-là, le chef de l’Etat a indiqué que l’ancien président et son ministre de la jeunesse pouvaient rentrer en Côte d’Ivoire quand bon leur semble. Qu’il est par ailleurs prêt à prendre, au nom de l’Etat, en charge leurs frais de transport. Il aurait donc suffi qu’Alassane Ouattara rappelle ses partisans à l’ordre, à commencer par M. Issiaka Diaby, pour que la tension cesse de monter à Abidjan. Mais il ne le fait pas. En tout cas, c’est ce que lui demandent des ex-détenus qui dénoncent l’attitude de ce sulfureux président du CVCI.
Or pendant que le gouvernement fait une fixation sur le retour de Gbagbo, les Forces armées de Côte d’Ivoire continuent de perdre des hommes dans des incursions djihadistes. Trois nouveaux militaires ont en effet été tués dans le département de Téhini, à la frontière burkinabé soit quatre en deux jours. Toutes ces attaques menées depuis un nan par des djihadistes ont fait une trentaine de victimes dont une vingtaine de morts et une dizaine de blessés.
La dernière attaque intervient pourtant seulement après l’inauguration en grandes pompes d’une académie destinée à la lutte contre le terrorisme.
Sur le plan de la réconciliation nationale, c’est tout aussi le statu quo. Car dix ans après la crise postélectorale, l’on a toujours le sentiment qu’il y a ceux qui ont le droit à la protection de l’Etat et l’opposition qui doit se tenir coi au risque de se faire embastiller. Au nom de ce postulat bien ancré dans la tête des gouvernants, les partisans d’Alassane Ouattara n’ont jamais été inquiétés alors qu’une décision de justice a bien conclu qu’il y a eu génocide à Duékoué au quartier-carrefour en mars 2011. Ce quartier était favorable à Laurent Gbagbo. 800 personnes y ont été massacrées en une seule journée, a reconnu la justice ivoirienne. Peut-être faudra-t-il enseigner cette histoire au sieur Diaby !
SEVERINE BLE
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Avec Alexis Bayoro Gnagno