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Comment le gouvernement peut-il faire autant de promesses dans une période aussi difficile et ne pas les tenir ?

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LE DOSSIER D’AUJOURD’HUI

COVID-19 . OÙ SONT PASSÉS LES MASQUES, ET TOUT LE RESTE ?

En Côte d’Ivoire, la lutte contre le Covid-19 s’est réduite au contrôle de la courbe de contamination, donc à une affaire de statistiques. Ainsi, chaque jour, le gouvernement annonce les chiffres qui se situent aujourd’hui à 3.995 cas confirmés de coronavirus, dont 1912 cas sous traitement, 2.045 guéris et 38 décès. Ce tableau est censé traduire l’ensemble des efforts financiers consentis par le gouvernement pour contenir la maladie, le pouvoir s’étant fait une réligion avec le taux de guérison et le nombre de décès. Pour le reste, notamment ce que le gouvernement avait promis, la grande majorité des populations attendent toujours.

Le mardi dernier, le docteur Assoa Adou, secrétaire général de l’une des deux tendances du FPI a publié un communiqué pour s’élever contre les promesses non tenues par le gouvernement en milieu scolaire. À commencer par la distribution des masques qui n’est toujours pas effective, tout comme le gel hydro-alcoolique, les désinfectants et autres. En annonçant la réouverture des établissements scolaires, deux mois après leur fermeture pour cause de pandémie, le gouvernement avait pourtant tenu à rassurer toute la communauté éducative.

Par exemple, il était prévu que les promoteurs d’écoles bénéficient d’un don de 50 milliards de l’Etat au titre du fonds d’aide Covid-19 dédié aux PME. En contrepartie, les fondateurs doivent garantir les salaires de leurs employés tandis que dans le public, le gouvernement a promis masques et tout ce qui permet de s’assurer des gestes barrières nécessaires à la réduction de la propagation du virus.

Où sont passés les masques ?

Or les masques manquent toujours à l’appel. Le gouvernement avait pourtant annoncé une commande de 238 millions de masques afin de les distribuer gratuitement aux populations selon un planning qu’il a lui-même arrêté. Mais au final, seules les forces de l’ordre et le personnel soignant ont reçu leurs masques. Les fonctionnaires, leur part de masques dépend exclusivement de leur assurance Mugefci. Ils reçoivent ainsi 50 masques pour chaque adhérent et sa famille. Ces masques sont distribués par des pharmacies sur présentation d’une carte d’adhérent Mugefci. Exit ainsi les fonctionnaires qui n’ont pas encore obtenu de matricule ou de salaire ainsi que les enseignants ou autres agents contractuels…

Si tous les fonctionnaires n’ont pas droit aux masques censés être distribués gratuitement à toutes les populations, inutile de demander le sort réservé aux 10 millions d’habitants, voire plus, du grand Abidjan qui inclut les villes de Grand-Bassam, Assinie, Dabou, Anyama, Binger ville. Or, désormais chaque parent d’élèves doit s’assurer que ses enfants qui vont à l’école disposent d’un masque. Certaines écoles, surtout dans le privé, exigent à chaque apprenant en plus du masque, le port d’un gel hydro-alcoolique, nécessaires aux mesures barrières.

Tout cela a un coût pour les parents à tel point que certains élèves n’hésitent plus à se protéger avec des masques en tissu, en papier ou en feuilles. C’est pour cette raison, qu’Assoa Adou demande au gouvernement de proclamer les vacances scolaires et d’arrêter son discours de propagande.

Les PME abandonnées malgré les promesses

Car dans les autres secteurs d’activités, le gouvernement n’a pas non plus tenu sa promesse. Par exemple, les 177.000 personnes indigentes qui devaient recevoir 25.000 F par mois par transfert au titre de l’aide Covid-19 ne les ont pas reçus. Seules 2000 personnes auraient obtenu cet argent via des transferts comme cela avait été prévu, a raconté sur facebook un journaliste proche de la ministre de la Solidarité. Les autres attendent toujours leurs premiers transferts et les deux mille leur deuxième transfert.

C’est valable pour les entreprises qui sont, elles aussi, dans l’expectative. Le 31 mars 2020, Amadou Gon Coulibaly avait pourtant détaillé le plan d’aide du gouvernement d’un montant de 250 milliards comprenant un soutien de 100 milliards au secteur privé ainsi que pour la mise en place d’un fonds de garantie. Le gouvernement promettait également un soutien concret aux filières de l’économie nationale, soit 250 milliards pour l’anacarde, le coton, l’hévéa, le palmier à huile, le cacao, le café ; 50 milliards pour la production vivrière, maraichère et fruitière dont 20 milliards au titre des intrants.
Mais ces promesses n’ont toujours pas été concrétisées. A titre d’exemple, le secteur des médias qui devait bénéficier de 100 milliards de soutien Covid-19, n’a toujours pas reçu le moindre centime. Le fonds d’aide à la presse qui est un fonds de garantie a pourtant fini tous les arbitrages depuis plus d’un mois et a transféré les dossiers à la tutelle qui attend que les fonds soient mis à disposition par le gouvernement qui semble avoir d’autres soucis.

Une question morale

Comment le gouvernement peut-il faire autant de promesses dans une période aussi difficile et ne pas les tenir ? C’est pourtant ce qui a cours depuis le 31 mars. Signe des temps, des journalistes avaient accusé le ministère de l’Économie et des Finances de laisser une dame, qui n’a jamais été nommée, bloquer le payement des fonds dédiés aux personnes indigentes. En vérité, comment une telle personne aurait-elle survécu en bloquant un projet gouvernemental, elle qui aurait été nommée à ce poste par le régime de Laurent Gbagbo ? La vérité est que le régime peine à justifier ces promesses non tenues et dans un tel cas, qu’y a-t-il de plus pertinent qu’une pro-Gbagbo enfouie dans les couloirs du principal ministère du pays et jouant les kamikazes ! Ainsi va le pays.

SEVERINE BLE
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