Monsieur le Président je voudrais vous dire ici officiellement si par extraordinaire, je devais être condamné par cette cour. Que cette condamnation soit prononcée en âme et conscience. Telle qu'elle soit je l'accepterais, quand je l'aurais acceptée, je déclare ici solennellement que je n'accepterai jamais de sortir de prison par grâce présidentielle. Jamais. Je refuserais toute grâce présidentielle en ce qui me concerne," a déclaré, l'ex-ministre d'État sur un ton ferme.
L'accusé a par ailleurs précisé qu'il accepterait une libération sous forme de loi d'amnestie si la représentation du peuple le souhaitait.
Qu'il vous plaise de décider. Je voudrais préciser ici, et j'accepte votre décision parce que vous décidez au nom du peuple de Côte d'Ivoire. C'est pourquoi toute décision de mise en liberté, qui sera prise par le peuple de Côte d'Ivoire à travers sa représentation nationale, sous la forme d'une loi d'amnistie, c'est cette seule décision que j'accepterai pour être mis en liberté. Même si je suis condamné 20 ans.
Je n'accepterai jamais de sortir de prison sur une grâce présidentielle," a-t-il poursuivi.
Bien avant cette mise au point, l'accusé avait fait des observations.
"On voudrait absolument impliquer Lida Kouassi dans un Complot. Et la pièce maîtresse qui était la trouvaille de mes accusateurs était le bloc note.
Il a mis dans son bloc note, un plan de transition militaro-civil et mes accusateurs étaient tellement sûrs d'eux, ils ont oublié la pièce maîtresse, elle n'est trouvable nul part," a expliqué Lida Kouassi.
"Monsieur le Président, tout de même, devant une cour d'assises où on veut requérir 20 ans de vie à quelqu'un, dites leur que c'est un peu trop facile.
"Lorsqu'on a plus d'arguments de poids, il s'est exprimé un jour devant trois de ses amis ministres en disant, pour prendre la probité et la moralité, il fait plus confiance à Abéhi qu'à son oncle (Gnatoa Katé).
Voilà mon crime. J'ai préféré Abéhi à quelqu'un d'autre donc j'ai commis un crime," a dénoncé l'ex-ministre d'État. "Monsieur le Président, je croyais pouvoir être confondu ici par des preuves matériels irréfutables.
Lorsque monsieur l'avocat général, lorsque, monsieur le conseil d'État subodore de requérir 20 ans d'emprisonnement dans la vie de quelqu'un.
Les européens qui ont inventé, la démocratie et l'État de droit, de manière privative nous considéraient comme des république bananières.
Aujourd'hui, il y en a qui ont franchi un pas. Ils nous appellent maintenant des pays de "merde"," a poursuivi Lida Kouassi .
Il a enfin déclaré qu'il fait confiance au Président de la cour pour que l'appellation abjecte, "merde" ne soit pas justifiée.