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Côte d’Ivoire « Les vérités que Koulibaly [LIDER] n’a pu digérer » (Lettre de Dapa Donacien)

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Abidjan le, 22 janvier 2015.
A Monsieur le Président de la CACF,
J’ai pris connaissance de ce que le Président du parti « pense » de mon engagement en faveur de la candidature d’Essy Amara.
En retour, je dois préciser juste quelques points:
I- SUR LA FORME
– 1 : Le Pr Mamadou Koulibaly qui s’était offusqué puis claqué la porte du FPI, parce que ses anciens camarades lui auraient dit « on n’attache pas bagage avec dioula », ne peut déplacer le débat sur le sulfureux chemin de l’ethnicité pour écrire : « …c’est le frère du Zanzan qu’il faut soutenir face aux frères des autres) ». Ce n’est pas son style ni son genre.

– 2 : Le Pr Koulibaly qui a une bonne mémoire ne peut pas se tromper ni dans l’écriture ni dans la prononciation du nom du diplomate ESSY Amara, en écrivant « ESSIS » comme s’il s’agissait du nom du camerounais Etoo Fils. Il n’ya que celles qui ne connaissent la Côte d’Ivoire qu’à travers la carte géographique, qui peuvent commettre cette erreur non anodine. Il est patient par nature.

– Enfin, l’étude graphologique permet de détecter clairement que trois intervenants ont rédigé le document qui contient le procès d’intention. Le Premier, a signé le mot d’introduction du document. Quant aux deux autres, l’un a commenté le projet de procédure d’arbitrage ( objet principal) et le dernier intervenant a glissé un appendice au bas du texte, et l’a intitulé « cas d’école », un véritable règlement de compte, qui n’avait pas lieu d’être.

II- SUR LE FOND

1- Je me bats pour Essy Amara en vue d’une candidature indépendante et non au nom du PDCI, encore moins dans le cadre du RHDP, afin que la démocratie ne soit point étouffée.

2- Essy Amara n’est ni Koulango ni Abron alors que je le suis. Il est agni.

3- Essy Amara est musulman, alors que je suis chrétien.

Et si le critère ethnique était si déterminant dans ma conception, jamais je n’aurais adhéré à Lider, pour la simple raison que le fondateur n’est pas de mon ethnie.

Si l’appartenance ethnique était le critère principal, l’expert Douka Christoph (dida de divo) ne soutiendrait pas Essy Amara.
6- Je milite ouvertement afin qu’Essy Amara ne se présente point sous la bannière du PDCI encore moins celle du RHDP, mais sous la bannière indépendante, de sorte que mon parti puisse être à l’aise pour envisager un accord avec lui, et en sortir avec une place de choix, c’est-à dire au moins, le poste de Premier Ministre pour le pdt de mon parti, si éventuellement, nous ne parvenions pas à obtenir le fauteuil présidentiel du vote des ivoiriens.
Le candidat des planteurs a plus de chance de remporter le scrutin, justement parce que ceux qui ont suscité sa candidature ne sont point de sa région.
Je fais partie de ceux qui estiment que, pour que l’ambitieux et révolutionnaire train de réformes institutionnelles porté par notre parti ait la chance d’être essayé et déployé sur le terrain, LIDER peut accéder au pouvoir en deux étapes. Au moins la Primature en 2015 et le fauteuil présidentiel en 2020. C’est possible, si nous-nous engageons dès maintenant dans un accord bien avant le 1er tour, avec le meilleur candidat du moment. C’est un fait attesté que tout accord ou arrangement politique négocié et conclu à la hâte entre les deux tours d’une élection subsiste rarement. A l’opposée, les accords négociés et conclus avant le premier tour, ont toute la chance de subsister pour longtemps, parce que précédés de concessions réciproques.
Sans préjuger de l’issue de l’élection présidentielle, je suis conscient que la stratégie de Ouattara, c’est de nous coincer et paralyser financièrement, à commencer par le pdt du parti, et impacter négativement notre score à la Présidentielle et ainsi de suite. Je crois pour ma part que si nous ne changeons pas de stratégie et de tactique, Ouattara nous aura à l’usure.
Monsieur le Président de la CACF et très chers collègues de notre institution, voilà le sens de mon combat aux côtés d’un autre candidat dès maintenant, parce que tôt ou tard, mon parti aura besoin de lui.

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C’est la raison pour laquelle, je ne m’en cache pas. Mieux, j’ai tenu à aller personnellement informer le président de mon parti de la courtoisie que m’a manifestée le planteur Douka Christophe , l’un des parrains de la candidature d’Essy Amara, à charge pour moi d’informer l’ensemble des membres du Réseau des Jeunes Cadres du Zanzan) (voir mail).

Appelé par mes propres soins pour l’informer de l’invitation qui m’a été adressée par les parrains d’Essy, j’ ai proposé au Président de mon parti qu’il me reçoive le lendemain, afin de le briefter sur le contenu de l’entretien que j’ai eu avec l’équipe d’Essy Amara, sur ce que j’ai dit et le contexte dans lequel ils ont déjà pris rendez-vous avec lui pour le rencontrer le jeudi 15 janvier à 10 H. L’idée, c’était de préparer le président du parti à prendre les dispositions pour une réception solennelle, de sorte à ce que nos visiteurs s’aperçoivent du poids de LIDER et de sa cohésion interne autour de son chef.

Etant au volant, il a proposé de me rappeler 10 minutes après pour qu’on poursuive l’entretien au téléphone, si cela me convenait. Ce que j’ai accepté et c’est ce qu’il a fait.

De nos échanges autour des questions d’intérêts réciproques que pourraient tirer LIDER et ESSY, le Président Mamadou Koulibaly, dans un esprit de père à fils, et en toute lucidité, m’a donné sa bénédiction afin que j’aille accueillir les planteurs dans le Zanzan (nos imminents partenaires), à l’occasion de leur toute première sortie à l’intérieur du pays.

Les résultats attendus, c’est déjà de défricher le terrain pour une alliance avec LIDER, d’autant plus que nous avons persuadé les planteurs de ce que le PDCI ne reviendrait pas sur l’appel de Daoukro, autant entreprendre dès maintenant les consultations avec les partis politiques à commencer par LIDER. Toute chose dont les planteurs sont conscients. Et sur notre insistance, les planteurs ont pris l’engagement de rencontrer le président Mamadou Koulibaly. Voilà comment est partie le rapprochement entre le noyau restreint d’Essy Amara et Mamadou Koulibaly.

Avant de clore notre entretien, j’ai partagé à mon président de parti, ma peine de ne pouvoir être présent samedi 17 janvier 2015 à la cérémonie de présentation des vœux, qui aura lieu au siège de LIDER, rencontre à laquelle prendra part la Commission d’Arbitrage et du Contrôle Financier (CACF) dont je suis le rapporteur.

Il m’a aimablement rassuré de ce qu’il ne m’en tiendrait pas rigueur, d’autant plus que c’est pour l’intérêt du parti que je pars dans le Zanzan. Bien entendu, il n’ignore pas que j’y prendrais la parole. Et que prenant la parole, ce serait déplacé que je sois le pourfendeur de la candidature des planteurs, une corporation au centre des priorités de lider.

Pour terminer, je lui ai dit que c’est à lui que j’ai donné la primeur de l’information. Et que maintenant qu’il m’a donné son accord pour mon déplacement dans le zanzan (Koun-Fao) et incidemment, mon absence à la présentation des vœux, j’informerais dans les heures qui suivaient, les membres de la CACF à l’exception du rendez-vous qu’il a pris avec l’équipe d’Essy.

En retour, il a dit que de toutes les façons, le déplacement de l’équipe d’Essy au Siège de LIDER il ne constitue pas une démarche confidentielle, puisqu’il en avait fait cas et donné des instructions à son bureau.


Le lendemain, en marge, et précisément à la fin de la présentation des condoléance à la famille du Commissaire Emmanuel Balogoun, j’ai informé l’ensemble des membres de la CACF à l’exception du seul membre en deuil.

Les commissaires en ont pris acte tout simplement.

Je déplore que le président du parti parle « d’insubordination « , et de choix ethnique, de violation des instructions du parti…

Je dois avouer que je suis étonné de ce que le Pr Mamadou Koulibaly, Président fondateur du parti LIDER serait l’auteur de ce procès d’intention à mon égard, alors que je venais justement d’exprimer mes bonnes intentions au Président, et que, par notre lobbying, le candidat Essy Amara a fait le premier pas en appelant humblement le candidat Mamadou Koulibaly par téléphone. Ce n’est pas rien. C’est un important pas vers l’avant et dans l’intérêt de notre parti.

Non, je tombe des nues et je refuse de penser ni de croire que cette sentence soit l’œuvre de celui que j’ai aimé hier, aujourd’hui, demain encore. L’homme de Marcoussis. Je sais qu’il fait et fera l’effort d’endosser les propos d’un conseiller, d’une conseillère, d’un collaborateur, ou d’une collaboratrice.

Contrairement aux supputations, je précise à toutes fins utiles que c’est moi qui ai appelé le premier noyau et motivé Dr Prao Séraphin à s’engager aux côtés d’Essy Amara et non le contraire.

Avec tout l’environnement qui prévalait dans le parti, au sortir du Congrès, cette démarche, visait à éviter qu’il démissionne de manière fracassante de LIDER, avec les effets collatéraux sur l’image du fondateur du parti. A dix mois des élections, j’estime que Mamadou Koulibaly n’a pas besoin de conflit ouvert dans le parti. Et je suis fier d’avoir évité de justesse le clash.

Mieux, je suis fier que l’équipe de campagne d’Essy Amara ait apprécié et descellé les potentialités immenses des personnes issues de mon casting. Cela donne tout son sens au proverbe biblique selon lequel « la pierre pierre qu’ont rejetée ceux qui bâtissaient est devenue la principale de l’angle ».

Bien sûr que d’autres cadres lider ont concouru à ce casting et à apaiser l’atmosphère.

J’accepte d’endurer le coup, parce que j’en suis convaincu, LIDER devra son salut dans la grande alliance de l’opposition construite autour d’Essy Amara, ou tout autre. Au Burkina, le régime dictatorial s’est brisé de l’intérieur, quand quelques barons ont claqué la porte. Et les partis politiques de l’opposition traditionnels n’ont pas hésité à changer de stratégie en acceptant de se mettre à la queue de la société civile.

Au Sénégal, Macky Sall ex- compagnon du pdt Wade et servi de point de ralliement de la société civile pour venir à bout de la force de nuisance du pape du SOPI.

Voilà le sens de notre soutien à Essy Amara afin de fissurer le RHDP au bénéfice des partis de l’opposition don le nôtre.

Je note , après les contacts noués et les échanges avec Essy Amara, les propos encourageants du pdt Koulibaly publiés dans le quotidien l’Inter du 21 janvier 2015 :
« Une coalition Koulibaly- Essy Amara (…) n’est pas à exclure ». « La coalition ne doit pas être un enchevêtrement ni une superposition de partis politiques ou de mouvements politiques ».
« En l’absence de coalition, je déconseillerais d’ailleurs à tous ceux qui veulent être candidats d’aller à la présidentielle ».

Pour ceux qui insinuent hâtivement que nos actions visant à fissurer l’Appel de Daoukro et par ricochet le RHDP, iraient contre les instructions du parti, que diraient-ils alors du Pdt du parti qui déconseille d’ailleurs à tous ceux qui veulent être candidats (y compris lui-même) de ne point tenter l’aventure tout seul.
Le parti a –t-il conditionné la participation de lider à la présidentielle à la constitution préalable d’une coalition ?

Bien sûr que je souscris pour ma part à cette mise en garde lucide du président Koulibaly. Et c’est dans son sillage que nous l’orientons vers un candidat, qui n’a point de casseroles. On ne peut changer les choses qu’en étant réaliste.

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DAPA Donacien
Rapporteur de la Commission d’Arbitrage et du Contrôle Financier (CACF)

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