Geoffrey Henderson, président de la Chambre de première instance de la Cpi, vient de refuser la 9è fois la demande de liberté provisoire formulée par l’équipe de défense de l'ex-président Ivoirien Laurent Gbagbo.
« La Chambre est d'avis que les éléments fournis par l'Accusation, en particulier les appels à la libération de M. Gbagbo, un fait qui n’est pas nié par la Défense, illustrent clairement l'existence du réseau de soutien de M. Gbagbo. La Chambre est donc convaincue qu'il n'y a pas un changement de circonstances concernant le réseau de partisans de M. Gbagbo qui justifieraient une modification de son évaluation des risques en vertu de l'article 58 ( l) ( b ) ( i) et ( ii ) (...) La Chambre a précédemment jugé que les conséquences d'une éventuelle libération de M. Gbagbo sur le processus de réconciliation nationale ne sont pas considérées comme pertinentes pour l'évaluation d’un changement de circonstances en vertu de l'article 60 ( 3 ) du Statut. La Chambre estime qu’il n’y a aucun changement de circonstances qui rendrait une modification de sa décision préalable nécessaire, dans la mesure où il demeure nécessaire pour M. Gbagbo d’être détenu pour assurer sa comparution au procès et veiller à ce qu'il ne fera pas obstacle à la procédure. »
Depuis sa détention la demande de la mise en liberté provisoire de Laurent Gbagbo a été examinée à plusieurs reprises. A chaque fois, les juges de la chambre préliminaire ont rejeté la demande des avocats. Cet examen ne sera donc pas le dernier.
l’ancien Président ivoirien est poursuivi par la CPI pour sa présumée responsabilité dans la crise postélectorale de décembre 2010-avril 2011 qui avait fait plus de 3000 morts selon l’ONU et plusieurs milliers de déplacés.
B.L.