Le chef rebelle prétend avoir «obtenu des cartes d’identité avec les armes» la Jfpi de gbagbo répond à guillaume soro

«Plus le temps passe, plus on a des diffi-cultés pour avouer la
vérité». Monsieur Soro Guillaume,dans son combat pour
tenter de réécrire l’Histoire en histoires à l’aune de la propagande
bâtie, n’échappe pas à cette réalité. Sa sortie à l’occasion
de la commémoration des 15 ans de la sanglante rébellion
de 2002 est un condensé de mensonges historiques, un
agrégat d’inepties juridiques et l’expression de l’état psychologique
d’un individu tristement célèbre et en perpétuel conflit
avec lui-même, car auteur d’une rébellion qui a tué et dont les
conséquences continuent d’endeuiller les Ivoiriens et les populations
vivant en Côte d’Ivoire.
Doit-on commémorer un évènement dans le mensonge et la
justification de la mort d’innocents ? Nous laissons à chacun
de répondre à cette question dans l’intimité de sa
conscience. avançons donc dans les méandres et dédales
sinueux de la ‘’pensée complexe
de Soro’’.
«avec patience et méthode,nous avons obtenu des cartes
nationales d’identités pour tous les Ivoiriens, l’objectif premier
de notre combat…» (Le Temps n° 4184 page 4, du mercredi 20
septembre 2017).
analysons un tout petit peu cette logorrhée. Où est la patience
dans l’utilisation des armes dans l’aboutissement
d’un combat ?
Soro candidat aux législatives pour le RDR at-il
porté cette question sur la place publique ? Combien de
citoyens nationaux se sont-ils vus refuser une carte nationale
d’identité ?
Je parie que le sieur Soro est incapable d’y répondre ou, s’il
s’y hasardait, les réponses seraient indubitablement négatives.
NON, il n’y a aucune patience dans l’utilisation d’armes de
guerre pour endeuiller une Nation.
NON, Soro encore moins son parti politique, le RDR, n’ont
porté la question des cartes nationales d’identité dans le débat
politique. aucun Ivoirien ne s’était vu refuser l’attribution
d’une carte d’identité car le processus
n’avait pas encore dé- buté. La phase d’enrôlement
lancée par le ministre feu Boga Doudou venait de s’achever.
Les Ivoiriens utilisaient donc soit la carte d’identité jaune, soit la
carte d’identité verte ou des attestations d’identité. En somme,
Soro se moque et nargue les Ivoiriens des plus doctes au
plus ignorants. En effet, pour quelqu’un qui a terminé laborieusement
sa licence en anglais,cela ne manque pas de sel. Mais au fait, connaît-il la dé-finition d’une carte nationale
d’identité ?
La carte nationale d’identité est «un document délivré par
l’autorité publique à toute personne en faisant la demande, et
dont les mentions permettent d’établir l’identité de son titulaire
en cas de vérification d’identité par la police. Sa possession est
facultative, et l’identité peut être prouvée par tout moyen»
(Lexique des termes juridiques,13ème édition). alors question :
Monsieur Soro, combien d’Ivoiriens ayant fait la demande
d’obtention d’une CNI se sont vus refuser ledit document ?
Par ailleurs, Monsieur Soro poursuit : «…, car l’apatridie
était inconcevable pour nos compatriotes qui n’avaient nulle
part où aller». avant de tenter de répondre à ce non-sens au
niveau juridique, révélons la contradiction évidente de cette
phrase. Comment des Ivoiriens,et donc nos compatriotes, peuvent-ils
ne pas savoir où aller dans un pays où, Dieu merci,
l’état-civil fonctionne ? Voilà encore l’illustration d’un gros mensonge
dont il en a le secret.
Cela nous emporte de définir l’apatridie.Le mot ‘’apatride’’ est composé du préfixe privatif a- et du grec patris, ‘’terre des ancê-
tres’’. Le terme allemand ‘’heimatlos’’dont il est le synonyme
s’utilise, en français, pour désigner les allemands ayant fui
l’allemagne nazie durant la Seconde Guerre mondiale. Cette
réalité historique et présente dans certains pays ne saurait
nullement s’appliquer en Côte
d’Ivoire.
En effet, un apatride est un individu qui n’a aucune nationalité.
Cette situation résulte généralement de la perte de la nationalité
d’origine (par exemple, par suite d’une déchéance), sans
acquisition d’une nationalité nouvelle. Malheureusement,
Soro, le RDR de Ouattara, leur rébellion et leurs soutiens n’ont
pas économisé les mensonges sur la Côte d’Ivoire. Le lexique
néo-nazi a été utilisé sans parcimonie pour corroborer l’existence
d’un pouvoir ‘’ivoiritaire’’ en Eburnie. Il a parlé de génocide
contre les partisans de Ouattara, puis de l’apatridie des
gens du Nord, etc. Tous ces mensonges mille fois répétés
ont abouti à faire de la Côte d’Ivoire, la championne de
l’apatridie selon la Cedeao(étonnant, non?). L’adoption
d’une loi sur l’apatridie a suivi.L’aboutissement de cette logique
mensongère doit permettre de brader la nationalité
ivoirienne à tous vents.
Le forfait ainsi légalisé, là où Soro parle de «fournir des cnI
aux Ivoiriens exclus», Monsieur Gnénéma Coulibaly, ministre de
la Justice et des Libertés publiques d’alors, affirmait, dans
un entretien accordé le dimanche 15 septembre 2013 à la
Radio nationale de Côte d’Ivoire : «on ira jusqu’à 1,5 million,
pourquoi pas à deux millions de personnes». Et d’expliquer :
«600.000 personnes de la liste dite grise n’ont pas été retenues
sur la liste électorale qui a servi aux présidentielles de 2010 et
aux élections locales de 2011 et 2013. ce sont ces personnes
qui peuvent être des éléments d’appréciation. Plus de 300.000
enfants, qui vont à l’école sans avoir la nationalité ivoirienne,
pourront être bénéficiaires de cette nouvelle loi. cela fait au
minimum un million de personnes.
Ça, ce sont celles qui se sont hasardées à se faire
connaître. mais, il y a une bonne frange qui ne s’est pas intéressée
(à ces opérations pour se faire connaître)». En somme, il y
a au moins 500.000 personnes qui ne sont pas intéressées par
la nationalité ivoirienne, mais on doit la leur octroyer ! Cela s’appelle
fabriquer du bétail électoral par tous les moyens.
Si pour Monsieur Soro, la ré-bellion dont il a assumé la responsabilité
a fait de la Côte d’Ivoire un pays stable au point
qu’il y fait bon vivre, la Jeunesse du FPI du président Laurent
Gbagbo tient à ce personnage visiblement peu vertueuse que
le Nord pour lequel il dit avoir pris les armes croupit dans la
misère. Les populations de l’Ouest de la Côte d’Ivoire souffrent
de l’occupation de leurs terres et des blessures du génocide
Wê par sa rébellion. Le Centre du pays est pris en
otage par des miliciens armés issus de la rébellion. L’Est a du
mal à panser les plaies d’un affrontement
meurtrier des fils de la région. Le Sud du pays vit
dans l’insécurité totale avec le spectacle macabre des enfants
soldats, bras armés de la rébellion plantés, fin 2010, à abobo,
devenus les ‘’microbes’’ et qui sèment la mort à travers toute la
ville d’abidjan, de nos jours.L’Ecole ivoirienne souffre de ses
dirigeants qui font de la Maison d’arrêt et de correction d’abidjan
(Maca), le nouvel amphithéâtre d’une jeunesse qui ne
demande que de meilleures conditions d’études à un pouvoir
en agonie et sans ‘’Solutions’’,qui n’a que faire d’une
vraie réconciliation, gage de paix et d’une vraie stabilité. Et si
les Ivoiriens se contentent pour l’instant de grogner, c’est parce
qu’ils n’ont pas encore trouvé la voie la meilleure pour se faire
entendre.
Voilà la Côte d’Ivoire qui en appelle à la conscience de ses
vrais fils. Il serait bon que Monsieur Soro Guillaume, lui-même
citoyen ivoirien, évite d’en rajouter à toutes ses blessures en
continuant de la narguer
Abidjan, le 25 septembre 2017
Pour la JFPI du président
Laurent Gbagbo
DIETy abraham,