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LE DIRECTEUR DE LA COMMUNICATION DE de Soro regrette : « Même Gbagbo que avons durement combattu ne nous a pas autant harcelé»

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Le samedi 21 octobre 2017, alors qu’il revenait de mission en Russie où il était avec son patron pour la 137è Assemblée de l’Union interparlementaire tenue du 12 au 20 octobre à Saint Petersburg, Moussa Touré, le directeur de communication (dircom) du président de l’Assemblée nationale Guillaume Soro a été brièvement interpellé à sa descente d’avion, à l’aéroport Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan. Dans un entretien qu’il a accordé en exclusivité à Roger Musandji du site d’information Œil-d’Afrique, le collaborateur de Guillaume Soro a expliqué ce qui s’est passé ce samedi.

« Comme vous le savez maintenant, je revenais de Saint -Petersbourg en Russie où j’étais en mission avec le PAN. À mon retour samedi après-midi j’ai été interpellé par la direction de la Surveillance du territoire (DST) à l’aéroport d’Abidjan vers 13:30. Ils m’ont retiré mon passeport et m’ont notifié une interdiction de sortie du territoire. C’est, sur un ordre écrit du Directeur de la Surveillance du Territoire » a-t-il expliqué, avant de répondre à la question de savoir s’il était informé de l’interdiction de sortie du territoire. Et ce, en ces mots : « Non ! Mais sur le message du Directeur de la DST, j’ai vu les noms d’un certain nombre de très proches collaborateurs du PAN, qui sont mis sous observation et qui sont interdits de quitter le territoire. Il s’agit de Mme Affoussiata Bamba-Lamine, ancienne ministre de la Communication et Sekongo Felicien, président de l’Amicale des Forces Nouvelles ». « Pour le moment je ne sais pas si je peux sortir ou non du territoire puisque mon passeport m’a été restitué. L’avenir nous en dira plus » a-t-il ajouté.

De ce qui s’est passé pendant les deux heures qu’il a passé entre les mains de la police, voici ce que dit Moussa Touré, « Je n’ai été victime d’aucune brutalité mais ils disaient qu’ils avaient reçu ordre de m’interpeller, de m’arracher mon passeport et d’aviser immédiatement la hiérarchie. Afin de savoir s’ils devaient me conduire à la prison de la DST ou pas. J’ai informé le PAN, Bédié et quelques diplomates de la situation. Après des tractations en haut lieu, j’ai été libéré de mon interpellation et autorisé à regagner mon domicile avec mon passeport ».

De cette interpellation, le collaborateur de Guillaume Soro croit qu’elle s’inscrit dans le droit fil des tracasseries et des exactions qui sont commises contre les proches de Guillaume Soro. « Après les limogeages de ses proches, après le débarquement des parents de ses collaborateurs qui occupaient des fonctions de direction dans l’administration, après l’arrestation de Soul To Soul, nous sommes maintenant dans le cadre des interdictions de quitter le territoire. Même sous GBAGBO que nous avions combattu  durement, les proches de Guillaume Soro n’ont pas été autant harcelés » a-t-il dénoncé avant de conclure son entretien en ces mots « Quoi qu’on ait à reproché à un citoyen, on n’envoie pas la DST contre lui. La DST est responsable de la sécurité du territoire et du contre-espionnage intérieure. N’en faisons pas une police politique »

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