« Un acte de justice et de douceur a souvent plus de pouvoir sur le cœur des Hommes que la violence et la barbarie »
(Nicolas Machiavel)
Dans notre pays, sous le régime Ouattara, les enfants de moins de 15 ans tuent et volent sans punition. On les appelle les « microbes ». Ces jeunes qui se sont mis sous la protection des anciens rebelles qui ont combattu pour l’actuel président ivoirien pendant la crise post-électorale de 2010-2011, sèment la terreur à Abidjan. Leur mode opératoire est simple : rester en meute et semer la panique, de préférence les jours de fête, pour augmenter leur butin mais aussi pour amplifier leur réputation.
On se souvient que l’étudiante Claude Larissa Abogny avait été dépouillée puis tuée à coups de machette par le gang «des microbes» alors qu’elle rentrait chez elle à Yopougon, dans la nuit du 11 au 12 août 2015.
Dans un pays normal, on s’attend à une réponse vigoureuse des gouvernants pour mettre fin à cette plaie sociale et fléau urbain. Au lieu de traquer les « microbes », le régime Ouattara a préféré jeter son dévolu sur les pauvres étudiants ivoiriens. Apres l’arrestation du secrétaire général de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI),Fulgence ASSI, c’est une expédition punitive d’une rare violence qui a eu lieu dans la nuit du jeudi 13 avril sur le campus universitaire de d’Abidjan-Cocody, faisant plusieurs blessés très graves parmi les étudiants. Des étudiantes auraient même été violées. Tout porte à croire que le régime veut « tuer » l’intelligentsia ivoirienne pour régner sans contradiction. Avant tout, il faut se souvenir que monsieur Ouattara en qualité de Premier Ministre, avait déjà en 1990 pris plusieurs mesures impopulaires à l’encontre des étudiants: suppression des cars de transport, limitation drastique du nombre de boursiers de l’état.
PRAO Yao Séraphin