307456169_517128860414739_4326975899343477857_n (1).jpeg
307456169_517128860414739_4326975899343477857_n (1).jpeg
307456169_517128860414739_4326975899343477857_n (1).jpeg
307456169_517128860414739_4326975899343477857_n (1).jpeg
307456169_517128860414739_4326975899343477857_n (1).jpeg
307456169_517128860414739_4326975899343477857_n (1).jpeg

Les proches de Bédié cocufiés par Alassane Ouattara.

ado_bedie5

décryptages - Par Louise Dimitrakis -Alassane Ouattara a désigné, le 4 novembre, un nouveau gouvernement. Du neuf avec de l'ancien et pas d'ouverture supplémentaire vers le parti de l'ex chef d'Etat Bédié, auquel il doit sa victoire.

La continuité sans changement

Dans la nomination du nouveau gouvernement, la plus grosse surprise est venue de la Primature. Il ya quelques jours encore, beaucoup d'observateurs tenaient pour acquise la nomination comme Premier ministre de Thierry Tanoh, l’actuel secrétaire adjoint à la présidence et ancien patron d’Ecobank, un fidèle parmi les fidèles. Or le chef du gouvernement sortant a été reconduit le 5 novembre.

Héritier d’une famille respectée dans le pays, ce "métis"( bi-national); formé aux Etats-Unis, avait pourtant quelques atouts dans sa poche. Etiqueté PDCI, le parti de Bédié dont l'alliance avec le parti présidentiel, le RDR, a permis à Ouattara de remporter une large victoire, il incarnait une forme de consensus politique. "Il faut bien qu'il y ait un renvoi d'ascenseur à un moment", estimait encore en début de semaine un diplomate français. Thierry Tanoh entretient en effet de bons rapports avec la France, notamment à travers l'ambassadeur ivoirien à Paris, Charles Providence Gomis, dont il a épousé l'une des filles, Sylvie.

Dans la course à la primature, d’autres personnalités marquées PDCI avaient même été pressenties. Ne serait ce que parcequ'ils pèsnt d'un poids décisif dans la balance politique ivoirienne ces prochaines années. Autant de déçus du vouveau gouverneemnt, dont, l'actuel ministre du commerce Jean-Louis Billon, un autre "métis" issu d'une famille influente et fortunée. Son père, Pierre Billon, ami intime de Félix Houphouët Boigny et de HKB a légué à sa progéniture l'empire Sifca, le premier groupe privé ivoirien, numéro un africain de l'huile de palme et du caoutchouc.

Monsieur anti Bolloré

Entré dans le gouvernement fin 2012 sous le premier mandat Ouattara, Jean-Louis Billon n'y entretient pas que des amitiés. Ses critiques à l'égard des conditions d'attribution de la gestion du deuxième terminal à conteneurs d'Abidjan au groupe Bolloré lui a notamment valu des remontrances du côté de la présidence. Au cours de la campagne présidentielle, il a toutefois redoublé d'effort pour soutenir l'élection du président sortant. Directeur général de campagne pour la région du Hambol, au centre-nord du pays, Jean-Louis Billon avait donné pour ordre a tous ses directeurs départementaux et locaux de réaliser 100% de retrait de cartes d’électeurs dans les bureaux de vote.

Autre atout de ce quadra brillant, le soutien de la France. Marié, lui aussi à l'une des filles Charles Providence Gomis, Jean-Louis Billon entretient de très bonnes relations avec Paris où il a longtemps été "l'ivoirien le plus reçu par l'Elysée". Au moment des émeutes de 2010, c'est par ailleurs l'armée française qui s'est chargée de son exflitration hors du pays. Et bien, Jean Louis Billon, lui aussi, attendra encore quelque temps pour être promu.

Ingratitudes présidentielles

Autre déçu, le ministre des Infrastructures économiques Patrick Achi, membre influent du PDCI, est un fidèle allié d'Alassane Ouattara. Connu pour sa maîtrise des langues ivoiriennes et étrangères dont l'arabe, il ne fait toutefois pas l'unanimité au sein de son propre parti. Les luxueuses villas dont il est propriétaire dans Abidjan éveillent par ailleurs de nombreux soupçons dans les cercles politiques et diplomatiques.

Alassane Ouattara doit en grande partie sa victoire à Henri Konan Bédié dont les proches nourissent des ambitions présidentielles pour 2020. En se montrant ingrat à l'égard de ce courant politique, le président ivoirien croit sans doute garder les mains libres. Une façon, peut-être de laisser croire à ses fidèles, Guillaume Soro et Hamed Bakayoko, qu'ils sont toujours en bonne place pour lui succéder. Mais au prix, dès le début de son mandat d'un effritement de sa base politique.

Publié par Louise Dimitrakis

Lire la suite sur...http://www.mondafrique.com/lire/decryptages/2015/11/05/cote-divoire-gouv

Create Website with flazio.com | Free and Easy Website Builder