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C’est clair, il n’y aura pas d’audience sur la libération du Président
Laurent Gbagbo, demain 23 août 2017. Cette date est
plutôt indiquée comme date limite du dépôt des dossiers de
chaque partie au bureau du juge Cuno Tarfuser. Selon nos
sources, la décision de la chambre de première instance
interviendra au plus tard en décembre. Au moins, on a un
délai. Ce qui n’était pas évident au départ. Puisque la
chambre d’appel n’a pas contenu les juges de première
instance dans un délai.
Ainsi donc, jusqu’en décembre prochain, à la demande
de la chambre d’appel, dans sa décision du 19 juillet dernier,
la chambre de première instance de la CPI devra se
prononcer sur la demande de liberté provisoire de Laurent
Gbagbo, la 11ème depuis son transfèrement à la Haye en novembre
2011. «La chambre d’appel décide d’annuler la décision remise en question et ordonne à la chambre de première
instance de mener un nouvel examen quant à savoir
si M. Gbagbo devrait continuer à être détenu ou devrait
être libéré avec ou sans conditions », avait déclaré le juge
Piotr Hofmanski, faisant état d’«erreurs» lors du premier jugement.
On se souvient que la chambre d’appel avait relevé trois
erreurs principales. D’abord,elle reprochait aux juges de
première instance de n’avoir pas tenu compte des six années
que Laurent Gbagbo a passées en prison, un délai
non raisonnable au regard du droit international. ensuite, la
chambre de première instance n’a pas pris en compte l’âge
avancé du Président Gbagbo,qui a soufflé récemment ses
72 bougies. enfin, les juges de première instance ont royalement
ignoré son état de santé,pourtant bien mis en évidence
dans son dossier médical.
Si les juges de première instance revoient avec attention
les recommandations de leurs pairs de la chambre d’appel, il
n’y a pas de raison juridique que le célèbre prisonnier de la
Haye ne soit pas mis en libertéprovisoire. Avec ou sans
conditions.
Facteurs favorables De fait, depuis l’ouverture du
procès, le 28 janvier 2016,tous les témoignages qui ont
été enregistrés à la barre,toutes les expertises présentées
n’ont prouvé aucune culpabilitédes fautes attribuées à
Laurent Gbagbo. Bien au contraire, les témoins à
charge ont tous montré que Laurent Gbagbo ne peut être
tenu pour responsable des faits que la cour pénale internationale
lui reproche. On a même connu le cas de témoins
‘’hostiles’’ qui voulaient saluer le Président Gbagbo et
lui témoigner de leur affection.
Pour dire qu’ils ont été trompés ou contraints par le bureau
du procureur. et cette expertise de tee-shirt qui
confine à la honte ! Pour Pr Até Kloosterman, expert en
ADN, l’analyse du tee-shirt d’une supposée victime ne révélait
aucune trace de sang. et l’autre expert, Mario Wiz
Mateos, d’indiquer que le film présentant la marche des
femmes d’Abobo a été manipulé.Jusqu’à ce jour, aucune
preuve de ‘’plan commun’’ visant à exterminer les partisans
de Ouattara. et dire que «le procureur est toujours dans le
processus de collecte de preuves» (le juge Piotr Hofmanski).
L’argument de la fuite ne peut être recevable. Comment
quelqu’un qui a supporté stoïquement les bombardements
de sa résidence peut-il cherché à se soustraire des griffes
du tribunal. Combien de personnes,dans ce monde, auraient
pu accepter de subir un tel acharnement sans chercher
à se réfugier dans un autre pays. Pourtant, ce n’est
pas l’occasion qui manquait.Mais Laurent Gbagbo est
resté dans sa résidence jusqu’à ce que les forces
franco-onusiennes viennent le prendre et le livrer aux rebelles
d’Alassane Dramane Ouattara.
en toute logique, s’il n’a pas fui l’arrestation, s’il n’a pas fui le
bombardement de sa résidence,pourquoi se soustrairait-
il à la justice après avoir passé six ans en détention,
dans la sérénité qu’il n’a rien à se reprocher ?
Oui, le Président Laurent Gbagbo ne reconnaît aucune
responsabilité dans les crimes qui lui sont reprochés. On l’a
déjà souligné, les témoignages et les expertises l’ont
démontré.
et que dire de l’existence d’un réseau de partisans susceptible
de l’aider à la fuite. Le raisonnement devrait plutôt être
l’inverse. Comment quelqu’un accusé de criminel de grand
chemin peut-il être adulé par autant de partisans? Comment
comprendre le ballet, à la Haye, de ces hommes politiques
qui l’accusaient de tous les crimes commis durant la
crise postélectorale et qui ont facilité son transfèrement à la
Haye ?
Ce n’est pas la faute au Président de Laurent
Gbagbo s’il est aimé des Ivoiriens, toutes tendances politiques
confondues. Ainsi, il faudrait que, une fois
pour toutes, les juges de la CPI ne voient pas dans les déferlements
des partisans de Laurent Gbagbo à la Haye la
preuve de l’existence d’un réseau qui pourrait organiser
son évasion. Mais plutôt l’attachement d’un peuple tout entier
à celui du père de la démocratie ivoirienne. Tellement
démocrate qu’il lui en vaut de faire plusieurs fois la
prison, le centre de détention de la CPI est la prison de trop.
Même s’il est spécial pour la CPI, Laurent Gbagbo est un
prisonnier qui a droit à la présomption
d’innocence.
Dans leur décision, les juges de la CPI devront montrer au
monde entier que cette institution vaut la peine d’exister. «Je
ne suis pas en prison, je suis en otage. Je suis là pour permettre
à Ouattara d’être à la présidence. Et, par conséquent,
permettre à la France d’avoir une mainmise sur la
Côte d’Ivoire.», avait souligné le Président Gbagbo.
Dans leur décision, les juges devront favoriser le processus
de réconciliation nationale. Car, toute la Côte d’Ivoire attend
le retour du Président Gbagbo pour que le pays
avance. Aux juges de prendre la
bonne décision !