Ce n’est pas l’omerta.
Non, la CPI n’a pas décidéd’arrêter de communiquer.
C’est que l’issue decette 11ème demande de libération
provisoire du PrésidentLaurent Gbagbo est déterminante
de la CPI. C’est pourquoil’audience d’hier n’a pas été
publique.
Les partisans de Laurent Gbagbo doivent savoir que Me
Emmanuel Altit a déposé sarequête, hier, selon nos
sources. Il reste aux juges depremière instance de démonter
aux yeux du monde que leprocès de Laurent Gbagbo
n’est pas un procès politiqueen analysant en profondeur
les recommandations de lachambre d’appel en sa décision
du 19 juillet dernier. Aucune pression politique, aucun lobby ne doivent influencer leur décision.
Ils doivent être juges de leur seule conscience et comprendre que l’honneur et la dignité sont ce qui reste quand un homme
a tout perdu. Si le juge Cuno Tarfusser qui préside actuellement
la chambre de première instance a bien compris le
contour de ce procès, les autres devraient le comprendre aussi.
Il n’est pas normal que le Président Laurent Gbagbo soit
l’otage d’un lobby politico-financier parce qu’il dérange
les plans de (re)conquête, de mainmise sur les richesses nationales.
La justice, c’est la justice. La politique, c’est la politique. Alassane Ouattara a eu tout le temps, sept ans,pour montrer sa capacité à diriger la Côte d’Ivoire que la coalition franco-onusienne lui a
offerte à coup de sang des Ivoiriens, d’emprisonnements,
d’exil. S’il n’a pas réussi à convaincre les Ivoiriens, ce
n’est pas la faute à Laurent
Gbagbo.
En tout état de cause, depuis hier, le monde entier retient
son souffle. La décision peut tomber d’un moment à l’autre
comme elle peut être rendue longtemps après. Toujours estil,
que la crédibilité de la CPI se joue véritablement entre les
mains de trois personnes.
De fait, reconnaissons comme Bernard Houdin, l’un des
porte-paroles du Président Laurent Gbagbo, que le transfert
de celui-ci à la CPI, était la clé de voûte du dispositif destiné
jeter dans l’oubli, tel un bagnard voué à la relégation. Or
depuis son arrivée à La Haye et son enfermement à la prison
de Scheveningen, le 30 novembre 2011, le Président
Gbagbo a montré une force d’âme sans faille et affirmé sa
volonté de faire justice de toute cette crise, déclarant
dès la première audience, le 5 décembre 2011: «Nous irons
jusqu’au bout !».
En attendant, le Président Laurent Gbagbo et le ministre Blé
Goudé continuent de recevoir de la visite. Le mardi 22 août
dernier, ils recevaient une délégation du Mouvement pour
la Démocratie en Côte d’Ivoire (MDCI) conduite
par Stallone Ahoua. A la sortie d’audience, celui-ci s’est
fendu d’une déclaration :
avec le moral haut. Le Président Laurent Gbagbo,
notre père à tous, notre label,notre guide et leader naturel
de la jeunesse ivoirienne ,Charles Blé Goudé se portent
bien. Ils sont sereins et ont le moral haut, tellement haut que
je me suis permis de les appeler ‘’Messieurs les distributeurs
de Moral’’. Ensemble nous serons plus forts.
Nous repartons de Scheveningen (La Haye) le coeur net et
confiants du dénouement heureux qui se profile à l’horizon
quant à l’issue de leur procès.
Le Président Laurent Gbagbo avec qui nous avons fait le
point de toutes nos activités nous a félicités et affirmé que
tant que nous sommes mobilisés,il continuera le combat.
Nous sortons donc de cette audience, fiers d’avoir joué
notre rôle là où il le fallait. Nous avons eu des échanges très
poussés avec le ministre Charles Blé Goudé concernant
la nouvelle configuration politique. Le ministre nous a
réitéré sa volonté de retrouver un tout, La Côte d’Ivoire, qui abesoin de tous ses fils.