Le Bnetd est une haute institution technique vitale pour le développement de la Côte d’Ivoire et de l’Afrique. Il a été créé par décret du 31 juillet 1964 par feu Félix Houphouët-
Boigny, premier président de la République (1960-1993). Il est devenu opérationnel à partir de 1966. A l’origine, l’institution a acquis sa popularité sous l’appellation de Direction générale
des grands travaux (DGTX). Créé pour coordonner toutes les études et réalisations d’infrastructures techniques et de
jusqu’à ce jour l’ancien site d’un hôtel appelé «Le RELAIX». De toute évidence,«Le Vieux» a fait le choix de loger ce fleuron près de l’Hôtel Ivoire,et pas très loin de la Résidence présidentielle
raisons sécuritaires. Et depuis, les agents du Bnetd, de hauts cadres formés par la Côte d’Ivoire dans les meilleures écoles du monde, ont fini par tisser des liens affectifs, moraux et psychologiques,
voire mythiques, avec leur lieu de travail. Mais en dehors de l’affection,ces agents appelés à travailler jusque tard dans la nuit réalisent, avec la délocalisation annoncée, que le
siège du Bnetd leur a garanti, à Cocody,une haute sécurité qu’ils craignent de ne plus retrouver sur leur futur site, entre Attécoubé et la Carana. La situation est dépeinte comme incertaine,
voire alarmante, parce que, disent-ils, «aucune étude n’a été
commanditée qui démontrerait que le site de Sebroko peut désormais abriter tous les bureaux du Bnetd, comme le prétend le Dg Kinapara Coulibaly».
L’Hôtel Sebroko, pour qui ne le saurait pas, est situé sur une belle colline. Mais cette colline de laquelle l’agent doit descendre, souvent très tard,après son service, est entourée de bidonvilles
qui rendent l’endroit peu rassurant à partir de certaines heures. Si
la mission des Nations Unies en Côte d’Ivoire (Onuci) y a été logée pendant treize (13) ans, de 2014 à 2017, c’est bien parce que le siège de l’Onuci était, avant tout, un camp militaire hautement
sécurisé par les Casques bleus fortement armés.
Apparemment, le chef de l’Etat et son gouvernement n’ont pas pris en
compte ces facteurs en décidant, comme accusent les agents frustrés, de «vendre le site du Bnetdaux Marocains
» et de transférer l’institution dans un siège peu rassurant. Sur le sujet, Ouattara et son régime ne semblent pas avoir recueilli l’avis de personne avant de décider. Mais cela n’est pas étonnant. Depuis avril 2011, tout se passe comme si une implacable opération
symboles de souveraineté d’un Etat, a été bombardée et détruite pour installer Ouattara. L’homme est effectivement
au pouvoir et les réalisations de la ville de Yamoussoukro, érigée en capitale politique par Houphouët dont il se réclame, tombent en ruines. Ces infrastructures,valorisées par Laurent
Gbagbo, pourtant historique opposant à Houphouët, sont abandonnées par Ouattara.
A présent, c’est le mythique siège du Bnetd qui est attaqué. L’institution est en voie de délocalisation sur un site
peu glorieux et peu sécurisé pour ses missions. Pour sûr, avec Ouattara, une longue opération de démolition de
l’âme de la Côte d’Ivoire est en marche,
sous nos yeux .