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Comme annoncé à grande pompe, le président du PdciRda, Henri Konan Bédié et le président d’honneur du Rdr, Alassane Ouattara, se sont rencontrés le mardi 10 avril 2018, à la présidence de la Ré- publique, au Plateau. L’objectif de cette autre rencontre entre les deux hommes : se mettre d’accord autour du parti unifié afin de taire les divergences au sein de leur état-major respectif. «Au terme de la rencontre, le Président de la République et le Président du Pdci-Rda ont adopté le principe de l’accord politique pour la création d’un parti unifié dénommé ‘’Le Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix’’, conformément aux conclusions des travaux du Comité de haut niveau, mis en place le 31 octobre 2017.
Ils ont réaffirmé que la création du parti Rhdp vise à poursuivre l’œuvre de développement et l’action politique du président Félix Houphouët-Boigny, afin de préserver la paix et la stabilité en Côte d’Ivoire…». Telle est la décision qui aurait été prise par les deux dirigeants. Mais à l’analyse et vu les déclarations antérieures après ce genre de rencontre, on pourrait dire que c’est du réchauffé, c’est du déjà entendu. Il n’y a donc pas du nouveau au soleil. On se souvient qu’après des rencontres similaires, les états-majors des deux hommes n’ont pas appliqué les décisions prises. On a plutôt assisté à des piques venues de chaque camp. Ce qui a suscité des menaces voilées venues des lieutenants de Ouattara. «Comme un jeu de cartes, ils (les partisans de Ouattara) brandissent le joker de la gestion commune du pouvoir depuis avril 2011, et cela avec une certaine menace de rassir la part du pain des cadres du Pdci-Rda, si le PdciRda continue de faire la sourde oreille quant à la signature de l’acte constitutif du Rhdp…», témoigne Kobenan Tah Thomas (membre du Bureau politique du Pdci) à la page 5 de la publication de L’inter d’hier mercredi 11 avril 2018. Maurice Kacou Guikahué (Secrétaire exécutif du Pdci) et Jean-Louis Billon (porte-parole adjoint du Pdci) ont profité de la cérémonie d’hommage à Bédié à Yamoussoukro le 11 mars dernier, pour mettre les pendules à l’heure. Mais avant le deuxième homme fort du Pdci avait averti : «Aujourd’hui, ce que je dis dans les discussions que, pour l’instant, les coordinations du Rhdp ne marchent pas bien et que les bases ne sont pas préparées à nous suivre. Alors ça sert à quoi d’aller seul en laissant les bases.
Il faut qu’on les prépare. Les choses ne se font pas comme ça. On prépare et moi je dis toujours aux gens que si nous vivons bien et que nous sommes dans un système de partage, de générosité et je ne cesse de le dire, un matin, quand nos bases seront tellement contentes, elles nous diront : vous-là , vous attendez quoi ? Allons-y au parti unifié. Mais on ne peut pas l’imposer ». Pas plus tard qu’en début de cette semaine, les deux camps se sont encore tirés dessus à propos de ce parti unifié. Cela malgré les appels au calme de leurs chefs. Alors, au vu de ces réalités, il est clair que dans les jours qui vont suivre, nonobstant cet accord de mardi entre Bédié et Ouattara, qui n’est que superficiel, on assistera encore aux jets de pierres entre les deux camps. Parce que pour le Pdci, l’heure n’est pas au parti unifié. Pour l’heure, ce sont les élections qui sont à l’ordre du jour. Parce que le Pdci aura forcé- ment un candidat en 2020. «La constance de la position du Président Bédié est sans équivoque. Réaliser d’abord l’alternance à la tête de notre pays et ensuite formaliser l’unification du Rhdp…», rappelle Kobenan Tah Thomas dans son adresse parue dans L’inter d’hier. On peut donc dire que la rencontre de mardi est une grosse comédie ! Sinon pourquoi chercher à créer ce qui existe déjà , le Rhdp ? Puisque le parti unifié dont il s’agit ne sera plus Pdci-Rdr, mais désormais Rhdp selon le communiqué final publié mardi dernier. Comme dirait l’autre, «la montagne a accouché d’une souris.» Toutes choses qui amènent le nommé Tchedjougou Ouattara à réagir: «Or donc ce ‘’principe de l'accord pour la création d'un parti unifié’’ n'était pas encore "adopté"? Pourtant, depuis combien d'années et de fois bassine-t-on les oreilles des Ivoiriens à propos de cette dé- termination des «fils de Nanan Houphouët» à s'amouracher en vue du salut collectif de tous les Ivoiriens, et surtout de ce pays, via ce seul "parti unifié" ?» Commente-t-il. Et de conclure son observation en ces termes : «A la vérité, le seul accord politique dont l'adoption de la mise en application est attendue, surtout par la quasi-totalité des militants du Pdci, exceptés Adjoumani et Ahoussou, n'est autre que ‘’l'appel’’ de Daoukro. Dès lors, ressasser ‘’l'adoption d'un certain principe de l'accord politique pour la création d'un parti unifié’’ montre à suffisance, qu'il ne pouvait plus, et n'y a effectivement rien eu, de nouveau, sous le terne soleil Houphouëtiste…».