Procès Gbagbo L’étrange position du juge

La mascarade judiciaire se poursuit à la CPI. La Chambre
de première instance, présidée par le juge italien Cuno Jacob
Tarfusser, vient de prendre une décision inique et gravissime,
en violation des droits des accusés.
En effet, cette chambre , en charge du procès de Laurent
Gbagbo et Charles Blé Goudé,a rendu ce matin une décision
dans laquelle elle refuse aux Avocats de la Défense le droit
de procéder à des interrogatoires des témoins en vue de tester
ou de contredire la cohérence et la véracité des récits
des témoins à charge.
Pour fonder sa décision, la Chambre de première instance se fonde
sur un principe inique et dogmatique selon lequel " un témoin
ne peut que dire la vérité".
La "vérité " du témoin serait donc un dogme devant lequel il
faut s'incliner, sans apporter la moindre contradiction.
La Chambre évoque également la célérité nécessaire au procès
pour justifier sa décision.
Visiblement nous assistons à une véritable mascarade judiciaire,
quand le dogmatisme s'invite dans une cour de justice,
surtout quand il s'agit de témoignages dans un procès.
Nul n'ignore le poids d'un témoin dans une Cour de Justice, surtout quand il s'agit d'un témoin à charge. Nul doute que cette
décision ne répond à aucune exigence de vérité et de justice
des juges en charge du procès.
Elle répond à une planification de la condamnation des accusés
par cette Cour Pénale internationale.
Sentant la grandeur du danger que fait courir cette décision
inique à leurs clients, Maître Altit et Maître Gert-Jan Knoops, respectivement Avocats de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé, sont montés au créneau pour interpeler les juges au cours de l'audience de ce matin. Ils ont clairement démontré aux juges que cette décision inique est une violation gravissime des droits de leurs clients.
Séance tenante, ils ont engagé une procédure pour faire
appel de cette décision qui, si elle est maintenue, conférera un
caractère dogmatique aux témoignages à charge. Ce dogmatisme
des témoignages servira d'arguments aux juges pour
condamner les accusés.
Vu la gravité de la situation et la pertinence de la requête de la
Défense, les juges ont du lever l'audience de ce jour dans la mijournée,alors que sa fin était prévue pour 18h00.
L'heure est véritablement grave,si cette décision n'est pas cassée
au plus vite, en vue d'assurer les droits des accusés dans un procès qui doit être équitable.
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