La 3ème République de Côte d’Ivoire a été proclamée mardi par Alassane Ouattara, malgré son rejet massif par le peuple au référendum à travers un taux de participation de 5% selon l’opposition et la plupart des observateurs et médias, et de 42% selon les chiffres officiels.
Le Chef de l’Etat a néanmoins apposé sa signature sur la nouvelle Constitution pourtant rejetée par référendum le 30 octobre dernier, en toute illégalité selon l'opposition. La cérémonie de promulgation s’est déroulée, ce mardi 8 novembre 2016, au palais présidentiel d’Abidjan-Plateau.
Tous les partis d’opposition ont réunis au sein du Front du Refus, de la Coalition du Non, et de l’AFD, ont dans des communiqués déclaré nulle et de nul effet cette nouvelle constitution, appelant le chef de l’Etat à écouter son peuple et à tirer toutes les conséquences de son désaveu en retirant sa nouvelle constitution.
Pour l’opposition, la seule constitution qu’ils reconnaissent est celle de 2000 votée à 86% avec un taux de participation de 56%.
Selon elle, cette promulgation de la nouvelle Constitution par le chef de l’Etat est nulle et de nul effet, et ne consacre nullement l’avènement de la 3ème République de Côte d’Ivoire.
Ils dénoncent une forfaiture et un coup d'Etat constitutionnel, demandant désormais le départ du chef de l'Etat et l'organisation d'une nouvelle élection présidentielle par le président de l'Assemblée nationale, Guillaume Soro, selon la constitution de la 2e République.