Violation flagrante des droits syndicaux en Côte d’Ivoire La CGT dénonce l’arrestation de Samba David emprisonné à la DST

En mission en côte d’Ivoire du lundi 16 au vendredi dernier,
MM Jean Jacques Guigon et Wolf Félicien, deux responsables de cette confédération ont rencontré les Ambassadeurs de France, d’Allemagne et de l’Union européenne pour les inviter à réagir contre les violations des droits syndicaux en côte d’Ivoire. Avant leur départ de la côte d’Ivoire, ils ont animé une conférence de presse 20 novembre dernier pour déplorer les conditions
misérables et dramatiques dans lesquelles évoluent les responsables syndicaux et les travailleurs Ivoiriens. Les deux
conférenciers se sont insurgés contre l’immixtion de l’état dans
les affaires internes des organisations syndicales et dénoncé la dissolution du conseil national du travail par le gouvernement ivoirien.
selon Jean-Jacques Guigon,« il y a donc une véritable terreur
sur la société civile et les organisations syndicales en côte
d’Ivoire.
Parce que l’attitude des responsables gouvernementaux ivoiriens s’apparente trait pour trait à des harcèlements », a-t-ilsouligné.
sur la question du bicéphalisme qui règne depuis quelques années
à la Fesaci, les deux syndicalismes ont pointé un doigt accusateur
contre l’etat, expliquant que la structure reconnue par les instances internationales dont la confédération syndicale internationale ( csI-Afrique), la cGt est la Fesaci dirigée par Kouamé Kra Félix.’’
La justice n’a pas à se mêler du syndicalisme. seuls les
travailleurs sont les décideurs ’’at-il précisé en réponse à la décision de justice qui fait droit à traoré Dohia. ‘’Nous déplorons
les conditions de travail des travailleurs.
Les autorités ivoiriennes ne cessent de dire que la côte
d’Ivoire change. Qu’Abidjan change.
Que les routes changent. Que les ponts changent. Mais, triste est de constater que les conditions de travail et de vie des travailleurs se dégradent au fil des ans’’ a encore indiqué Jean
Jacques Guigon. Il en veut pour preuve que lors d’une visite dans une société industrielle de banane à quelques kilomètres
d’Abidjan, les deux syndicalistes français ont vu des
travailleurs se doper pour travailler plus longtemps afin d’être relativement bien payé.
’’ si on veut être bien payé nous sommes obligés de couper entre 100 à 150 régimes par jour pour espérer accroître nos gains’’ ont confié les ouvriers. ce qui relève d’un véritable esclavage pour les deux syndicalistes.
Quant à Jean-Jacques Guigon, il n’a pas hésité à dénoncer
le salaire minimum inter-agricole garanti qui est moins de
40.000 Fcfa. ‘’ on ne peut pas vivre dans cette croissance de
deux chiffres avec un tel salaire’’. ’’on voit l’image de la côte
d’Ivoire qui est en construction. on voit aussi les multinationales
fra françaises qui construisent à tout-va. Mais, on ne peut s’empêcher de se poser la question de savoir de quoi vit le travailleur de côte d’Ivoire ?
Les deux syndicalistes ont d’ailleurs également dénoncé
l’arrestation de samba David, incarcéré à la Dst parce
qu’il lutte contre la cherté de la vie.
source Aujourd’hui